42 ans

Homme

 

Je voudrais parler à propos de mon histoire en suisse, depuis que j’ai commencé à chercher du travail.

La première fois que j’ai cherché du travail, j’ai cherché dans la menuiserie parce que j’aime travailler avec le bois.

J’aime depuis que je suis petit. Quand j’étais enfant, j’aimais l’art, et quand je suis arrivé en Suisse, j’ai pensé que je trouverais un travail comme menuisier, dans un atelier. C’est difficile de trouver un travail comme sculpteur. Je n’ai pas trouvé.

J’ai fait un stage de 6 mois à EcoVal dans l’atelier menuiserie. Après ces 6 mois, j’ai cherché du travail dans les agences et sur internet, mais tout le monde dit que tu as besoin d’une année d’expérience.

J’ai dégotté un stage de 3 mois dans une entreprise, c’était difficile physiquement, je faisais des tables pour l’horlogerie avec des tiroirs, j’avais mal à la jambe, à cause d’un accident que j’ai eu. Dans ce métier, il fallait beaucoup monter, descendre, il fallait beaucoup marcher et porter du lourd. J’ai eu un accident en Suisse, je suis tombé dans l’escalier et je me suis cassé la jambe.

Après j’ai pensé que je devais travailler assis. Ma femme a pensé que je pourrais travailler dans l’horlogerie.

Je suis arrivé en Suisse il y a 7 ans, j’ai été 9 mois dans le centre de réfugiés de Tête-de-Ran, puis 3 mois au centre de Vallorbe, avec mes deux filles et ma femme, après j’ai habité à la Chaux-de-Fonds, où mon dernier fils est né. Nous avons reçu une décision négative pour l’asile politique, pendant une année nous avons vécu sans permis, pas d’activités ni d’écoles pour moi. Quand mon fils est né, ma femme est restée à la maison, et moi j’ai un l’accident et beaucoup d’opérations. Après, nous avons obtenu le permis F, j’ai commencé les cours de français en 2020, et il a eu le Covid, alors je suis encore resté à la maison.

Dans la rue j’ai récupéré du matériel pour faire des petites choses, c’est mon hobby, peindre, bricoler. J’ai construit tout construit dans mon appartement, les armoires, la table du salon, etc.

Après le Covid, je suis allé à l’école Espace pendant une année, mais c’était aussi compliqué à cause du Covid.

J’essaie de parler Mongol avec mon fils, parce que son docteur a dit que c’est mieux de parler Mongol, maintenant il parle français et Mongol.

C’est difficile pour mon fils, il ne connaît rien de la Mongolie, quelques fois on regarde des films en Mongol. Il ne connait rien.

Comment s’est de se faire des amis ici ?

Ici, je n’ai pas beaucoup d’amis, je ne connais pas beaucoup de personnes, ça c’est difficile. Pour habiter, manger ça va, parce que je lis tout. J’ai un ami Mongol mais il est en France.

Peut-être que si je trouve un travail, je trouve un ami. Dans les écoles de langues, c’est dur de trouver des amis, parce que on ne se comprend pas bien. Tout le monde est occupé en Suisse.

Le français c’est difficile pour moi surtout les premières minutes. Mon professeur de français il dit, les 10 premières minutes tu ne comprends pas, après 15 ou 20 minutes ça va mieux.

Je parle aussi l’anglais. J’ai appris l’anglais à l’école obligatoire en Mongolie et à l’Université. J’ai un diplôme de l’Université.

J’ai un diplôme, un côté en anglais, l’autre côté en Mongol.

C’est un bon diplôme. J’aime beaucoup sculpture, quand j’étais petit, je passais mon temps à dessiner. Quand j’avais 10 ans, j’ai commencé à faire des cours de sculpture, jusqu’à mes 18 ans, après je suis allé à l’Université.

La vie c’était différent à l’époque. Quand j’étais petit, il n’y avait pas de téléphone, pas d’internet, mes copains et moi on jouait dehors, avec le bois, j’habitais dans un petit village à la campagne, tout le monde connaît tout le monde. J’habitais dans une yourte avec mes grands-parents et mes 5 frères et sœurs. Eux, ils sont restés en Mongolie. C’était une vie très naturelle, maintenant beaucoup de choses sont importées. Il y avait beaucoup de chevaux et on buvait du lait de jument. Mais le lait est fermenté et il a de l’alcool, même pour les enfants c’est dangereux.

J’aime parler de mon pays parce que je connais beaucoup, je ne connais pas d’autre pays. Maintenant ça change un peu. Ça changera encore si je peux faire quelque chose avec l’art le week-end, et surtout j’aimerais trouver un travail. Maintenant j’aimerais trouver un travail, mais je n’aimerais pas oublier mon hobby, faire de l’art, ça c’était mon métier, c’est devenu maintenant mon hobby.

Peut-être qu’un jour je trouve un ami quand je sais mieux le français et peut être je pourrais faire une exposition.

J’ai beaucoup de photos de mes œuvres. Regarde. Un grand, c’est traditionnel. C’est un protecteur. Les gens le mettent devant les maisons pour protéger les maisons. On met toujours un mâle et une femelle. Ce sont des légendes dans mon village.

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